Spinal Tap 2
Plate-forme : Blu-Ray 4K Ultra HD
Date de sortie : 03 Décembre 2025
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
film
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


7/10

Réalisé par Rob Steiner.

Quarante et un ans après le premier film culte This Is Spinal Tap (1984), le documentariste Marty DiBergi revient suivre les trois membres fondateurs de Spinal Tap – David St. Hubbins, Nigel Tufnel et Derek Smalls – qui sont contraints contractuellement de se réunir pour un ultime concert. Après 15 ans sans jouer ensemble, les rockeurs vieillissants doivent affronter l'industrie musicale actuelle, trouver un douzième batteur (sans qu'il ne succombe à la "malédiction"), et gérer leurs egos toujours surdimensionnés, tout en explorant les thèmes du vieillissement et de l'héritage.

Le simple fait de revoir David, Nigel et Derek dans leurs rôles est un événement en soi. Rob Reiner, qui reprend la caméra après plus de quatre décennies, réussit à retrouver l'essence et le ton du film original. Le film s'ouvre sur une mise à jour amusante de ce que sont devenus nos rockeurs :  Nigel Tufnel (Christopher Guest) est désormais copropriétaire d'un magasin de fromages et de guitares; David St. Hubbins (Michael McKean) compose de la musique d'ambiance pour les podcasts true-crime et les messages d'attente téléphonique; Derek Smalls (Harry Shearer) s'occupe d'un curieux musée dédié à... la colle, et compose une œuvre symphonique intitulée "Hell Toupee". Le prétexte de la réunion est une trouvaille scénaristique ingénieuse : la fille de leur défunt manager, Ian Faith, découvre un contrat légal exigeant un dernier concert non honoré. L'atout majeur du film réside dans l'alchimie intacte entre Michael McKean, Christopher Guest et Harry Shearer. Les scènes d'improvisation, marque de fabrique du trio, sont toujours pleines d'un humour deadpan et d'un timing comique impeccable. Le film tire une grande partie de son comique de l'absurdité de voir ces sexagénaires tenter de retrouver leur gloire passée. L'auto-dérision sur les tournées d'adieu interminables des vrais groupes de rock est particulièrement savoureuse.  The End Continues réussit à se moquer de l'industrie musicale moderne. Le personnage du promoteur cynique, Simon Howler, qui est un condensé de figures comme Simon Cowell et Simon Fuller, est un excellent ajout qui ridiculise l'exploitation de la nostalgie et du concept de reunion-concert purement mercantile. La recherche d'un nouveau batteur est l'occasion de caméos de musiciens réels (Paul McCartney, Elton John, Lars Ulrich, Questlove) qui ajoutent au côté méta et parodique. Si le film est indéniablement amusant, il manque de l'éclat satirique et de la fraîcheur du chef-d'œuvre de 1984. Là où le premier film inventait le genre et surprenait constamment, cette suite repose davantage sur la nostalgie et la chaleur de retrouver ces personnages. De plus, la présence plus importante du réalisateur Marty DiBergi (Rob Reiner) peut parfois briser l'illusion du faux-documentaire, rendant le film plus auto-célébratoire que l'original.

VERDICT

-

Spinal Tap II: The End Continues n'est peut-être pas le film culte instantané qu'était son prédécesseur, mais il est un rappel affectueux, drôle et étrangement mélancolique d'un des groupes fictifs les plus aimés du cinéma.

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